
Après Hambourg, j’ai décidé de prendre mon envol pour le sud de l’Europe. « Prendre mon envol« , c’est beaucoup dire, car en réalité, je suis allée en bus jusqu’en Suisse, puis en train, de la Suisse à l’Italie.
Les Cinq Terres m’avaient longtemps fait envie, et la dolce vita que prônent les Italiens n’est pas qu’un mythe. On s’y sent là-bas comme sur un nuage, avec un sentiment très apaisant. Les journées se déroulent calmement, entre paysages magnifiques, vin et pizzas.
Le parcours du combattant
Arriver en Italie m’aura pris pas moins de 24 heures. Il faut dire que je n’avais pas choisi l’option la plus simple pour y arriver. Je devais, dans un premier temps ,m’arrêter en Suisse, à Zurich pour être exacte, le temps de retrouver une amie depuis longtemps perdue de vue. Et pour se faire, y aller en bus était, économiquement parlant, bien plus accessible que l’avion ou le train.
Pour 30 euros et une nuit passée à rouler avec Flixbus j’y étais. Je m’étais préparée au pire, mais cela n’a vraiment pas été si désagréable. Avec du recul maintenant, je dois même avouer que cela est bien plus plaisant que l’avion, pour la même durée de trajet. Les bus sont équipés de Wifi et de prises électriques, les sièges sont confortables et il y a bien plus d’espace que dans les classes économiques des avions. Honnêtement, le bus peut parfois être un bon compromis pour les grands trajets lorsque l’on visite l’Europe. Depuis cette expérience, je prends toujours le temps de comparer le coût de mes différents trajets en train/bus/avion, plutôt que la simple combinaison train/avion.
A partir de Zurich, juste le temps de se dégourdir un peu les jambes et hop, c’était reparti et il ne restait plus que trois trains à prendre: Zurich-Milan, Milan-Monterosso al Mare, Monterosso al Mare-Manarola. Tadaaa.
Je suis arrivée vers 22 heures à Manarola, il faisait nuit et on n’y voyait pas grand chose. Pourtant, simplement en entendant le bruit des vagues de la mer à ma descente du train, en voyant ce petit village tout illuminé par les lumières des habitations sous ce ciel dégagé et étoilé, j’avais déjà l’intime conviction que j’allais très bien me plaire à cet endroit, et qu’il y aurait-là tout, ce que je recherchais exactement.


La vie à Manarola
Des cinq villages appartement aux Cinq Terres, j’avais jeté mon dévolu sur Manarola, la deuxième ville la plus au sud de la région. C’est là que je poserai mes bagages quelques jours. Sans aucun doute, les nombreuses photos que je voyais sur Instagram et autres blogs de voyages y étaient pour quelque chose. C’est réellement un très petit village typique d’Italie, avec ses rues pavées étroites, ses nombreux escaliers, les vêtements des gens étendus au-dessus de nos têtes. En tous les cas, c’était la première fois que je mettais les pieds en Italie, et c’était l’image que je m’y faisais. Un peu comme quelqu’un qui ne serait jamais allé au Groenland et qui imaginerait le pays avec des igloos, des inuits et des ours polaires partout.


Tout dépend de ce que l’on recherche, mais pour ma part, je n’y serais pas restée plus d’une semaine. En effet, le village n’est pas grand et les activités sont rapidement réalisées. Bien sûr, la beauté du lieu reste, mais si vous souhaitez avoir des vacances actives, alors il faudra bouger pour découvrir d’autres choses.

J’avais loué un Air BnB idéalement situé, en plein centre du village. Je pense d’ailleurs que, l’endroit étant particulièrement touristique, la moitié des habitations doivent être des locations saisonnières. Je n’ai, en tous les cas, pas eu l’occasion de rencontrer des locaux. J’avais facilement accès à tout ce qu’il fallait. Les points de vue notables, les randonnées dans les vignes (car la région produit son propre vin), les petits restaurants Italiens, la mer et les petites ballades au bord de l’eau.


Concernant les restaurants du village, je les ai littéralement tous testés. Pour ma défense, je tiens à dire que leur nombre n’atteignait pas la dizaine! Celui qui, pour moi, sortait réellement du lot était Nessun Dorma. Je vous le recommande grandement et chaudement. Il se situe un peu plus à l’écart du centre du village et des autres restaurants. Plus en hauteur, il vous assure une vue à vous couper le souffle à la fois sur la mer, et sur Manarola. Pour l’apéritif ou pour le repas, les serveurs vous accueilleront avec le sourire six jours sur sept avec des produits bios, frais et un excellent rapport qualité/prix.

J’avais trouvé l’atmosphère de la ville particulièrement changeante entre le jour et la nuit/début de soirée. En journée, il ne faudra pas s’étonner de retrouver partout des groupes de touristes qui ne peuvent que se faire remarquer, au vu de la taille de Manarola. C’est agité, tout le monde prend des photos, tout le monde parle en même temps. Il me devenait parfois même impossible de circuler dans les rues.
En début de soirée, au coucher du soleil, tout redevient calme dans une ambiance très feutrée. Le ciel s’assombrit tout doucement, et petit à petit, Manarola s’éclaire pour laisser place à la magique beauté du lieu.


Cinque Terre, les cinq villages côtiers
Concrètement, les Cinq Terres comprend, comme l’indique son nom, cinq villages avec – du nord au sud: Monterosso al Mare, Vernazza, Corniglia, Manarola, Riomaggiore.
Je les ai tous visité, et mon préféré reste Manarola, pour son cadre et son charme. Les quatre derniers villages cités se ressemblent fortement, de par leurs constructions: les rues étroites, la proximité avec la mer, le petit port, les maisons couleurs pastel.

En revanche, Monterosso al Mare est quelque peu différent: moins rustique et plus moderne, avec des plages de sable blanc et une mer bleue turquoise. Le village est aussi bien plus grand, avec un distinction entre la partie citadine et la partie rurale des habitations.



La visite des cinq villages est faisable en une journée, en voiture, en train, en bateau et en randonnée.
Le train coûte cher, il faut se l’avouer. Pour relier un village à un autre en deux minutes, cela vous coûtera 4 euros, l’aller. Pour le bateau, même problème, mais pour un montant de 12 euros cette fois. Qu’à cela ne tienne, j’ai décidé de choisir l’option randonnée! Et devinez quoi ? C’était également payant. Seulement cette fois, c’était malgré tout le choix le plus économique, car pour 7.50 euros, vous aviez accès à tout le parc national des Cinque Terre, de façon illimité pour la journée.


Il y avait un soleil de plomb ce jour-là, mais rassurez-vous, nul besoin d’être un grand sportif pour y arriver. Il me fallait en moyenne un peu moins d’une heure pour passer d’un village à l’autre, et le paysage qui s’offre à vous est à nouveau fidèle à la région: magnifique.

Après cette escapade on ne peut plus reposante, apaisante, gourmande, j’ai décidé de mettre le cap à l’est de l’Europe. A vos devinettes! Et restez connectés, car la suite arrive très bientôt.
Mit Liebe, Erika.
Texte et images © Erika.G
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